Le terme « griot » désigne les membres d’une caste de musiciens. L’auteur étudie l’origine des griots malinké, que l’on désigne par le terme « jeli », à travers vingt sept légendes assez différentes les unes des autres.
Il en ressort pourtant quelques grandes lignes :
considérés comme inférieurs dans de nombreuses sociétés, les griots cherchent à s’ennoblir dans leur légende en affirmant que leur ancêtre, Souvakata, était un fidèle compagnon de Mahomet; les griots apaisent le coeur des hommes, chantent les louanges des chefs. Leur ancêtre habitait la Mecque; fils d’une captive de race noire, il resta fidèle à sa foi; il participa à la Guerre Sainte, chantant les louanges de Dieu et de Mahomet.
Le métier de griot se transmet de père en fils dans les familles Kouyaté et Sissoko. Le mot « jeli » veut dire « sang »; ceci s’expliquerait par le fait que le premier griot aurait bu le sang de Mahomet en signe d’amitié, lorsque celui-ci aurait été blessé au cours de la Guerre Sainte, ou bien par le fait que le griot aurait dû transporter un corps sanglant.